1982
Création du DUMENAT à Bobigny
Création par le
Professeur et doyen Pierre CORNILLOT, d'un enseignement en ostéopathie réservé
aux médecins à la Faculté de médecine de Bobigny. L'enseignement est dispensé
par des non médecins formés en Angleterre. De 1982 à 1997, la durée de
l'enseignement était de 3 ans et le nombre d'heures de cours de 480 sans
compter les stages associés à Maidstone, Wégimont et
en France soit un total d'environ 700 heures de cours. En 1997 cet enseignement
est transformé en Diplôme inter-universitaire de
médecine manuelle - ostéopathie et a ainsi été obligé de réduire sa durée
d'enseignement à 320 heures sur 2 ans. La plupart des étudiants font de façon
concomitante des stages complémentaires d'une centaine d'heures puis
poursuivent des enseignements complémentaires sur 2 à 3 ans leur permettant
d'acquérir intégralement les critères de formation définies par le World Osteopathic Health Organisation
(WOHO) et l'European Register
Osteopathic Physicians
(EROP) - sources Dr. Bruno Burel.
Les non médecins : le mouvement professionnel reste longtemps divisé en
associations et écoles, puis connaît une première tentative de regroupement à
l'initiative de Fernand-Paul BERTHENET et Michel
FISCHER par la création d'une Fédération des Ostéopathes de France (F.O.F.)
devenue Union Fédérale des Ostéopathes de France (U.F.O.F.). Deux importants
mouvements, l'A.F.D.O. (Association française des ostéopathes) et l'U.S.P.O.
(Unité scientifique et professionnelle d'ostéopathie) conservent leur
indépendance. Les premiers passages de certificats et diplômes en ostéopathie
(C.O. et D.O.) sont organisés devant un jury international comprenant :
Anglais, Américains, Néo-Zélandais et Français. Un
premier registre est créé à l'initiative de Robert PERRONNEAUD-FERRE : le
R.O.F. (Registre des ostéopathes de France). Les conditions d'adhésion à ce
registre imposent à ses membres kinésithérapeutes de se radier des listes
préfectorales, et donc de se mettre hors-la-loi, avec comme corollaire de faire
payer la TVA aux patients (alors que les soins légaux aux personnes en sont
légalement exonérés) et de s'exposer aux poursuites pour exercice illégal de la
médecine. Cette politique professionnelle provocatrice a finalement eu des
effets mitigés ! Néanmoins, les jurisprudences ont évolué dans le sens de la
relaxe et de la reconnaissance depuis notamment l'expertise judiciaire
NICOLAS-RODAT de 1985 (affaire Guy ROULIER). Cette expertise sera par la suite
utilisée dans les procédures et contribuera à faire évoluer favorablement la
jurisprudence. Il est à noter que le Professeur Guy NICOLAS sera le
cosignataire de cette expertise et qu'il présidera dès 1999 les réunions de la
Commission KOUCHNER sur la reconnaissance de l'ostéopathie et la chiropractie.